lundi 22 mars 2010
mardi 9 mars 2010
samedi 6 mars 2010
A propos des TIC en Afrique...
Quelques points de réflexions
On ne nierait jamais l’apport des TIC dans l’amélioration des conditions de vie de plusieurs pays développés et sous-développés. La montée ascendante de la croissance économique de la Chine et de l’Inde en est un exemple pertinent. En Afrique, l’insertion du téléphone portable et de l'outil internet à généré l’auto-emploi à travers les call box, sorte de télé-centres installés aux abords des routes, et les cybers café.Les zones urbaines se développent davantage et les rurales se désenclavent progressivement grâce à quelques innovations liées aux TIC. Le gain en temps a été facilité et aujourd’hui nul ne peut nier l’avantage que ces TIC procurent aux hommes à travers ce don d’ubiquité. Ce sont de manière non moins exhaustive autant de réalisations apportées par les TIC.
Mais ces avantages ne sont pas suffisants pour justifier l’énorme fracture numérique qui existe entre les pays développés et les pays sous-développés. Le glas de la misère, de la pauvreté et l’analphabétisme est loin d’être sonné pour l’Afrique et surtout pour les zones rurales qui croupissent encore sous le poids des conséquences des avancées technologiques.
Il faudra rectifier les conceptions selon lesquelles les TIC sont des portes ouvertes au développement des pays sous-développés. En réalité, les TIC ne sont que des catalyseurs au développement, ce qui signifie que dans un contexte initial de pauvreté, ces outils technologiques ne peuvent pas intervenir comme des recettes toutes faites pour bouter la pauvreté et l’analphabétisme du continent africain. Toute révolution numérique qui ne tient pas compte des réalités et des difficultés des pays pauvres sera davantage considérée comme une révolution à reculons et entrainera des conséquences néfastes sur ses utilisateurs. D’où l’importance et l’urgence de résorber les disparités éducatives, technologiques et économiques de l'Africain afin de l’insérer dans les circuits des technologies pour le développement réel de son continent.
TIC et Oraliture au Nord-Cameroun: quel avenir?
L’arrivée des TIC dans le monde et particulièrement au Nord-Cameroun a favorisé la création d’une nouvelle forme d’oralité à travers le téléphone portable, l’outil internet (cf conversation à travers les vidéos conférences, les appels téléphoniques d’ordinateur à ordinateur), la télévision. Cette nouvelle oralité que nous désignons ici par oralitic est devenue un mode de communication des sociétés arrimées aux technologies communicationnelles. Toutefois, cette apparente innovation dans les villages a contribué à mettre de côté l’oraliture "traditionnelle", cette littérature qui utilise le mode d’expression orale à travers les contes, les mythes, les rites, les proverbes, les devinettes, pour transmettre des informations sur un peuple, leur mode de croyance et leur vision du monde. Ceci peut aisément se comprendre à travers la place qu’occupe désormais les séries et feuilletons télévisés diffusées sur les chaines locales à la place des soirées de veillées organisées par le passé par les jeunes ou les adultes. L’influence des Technologies de l’Information et de la Communication et l’ouverture de quelques villages du Nord-Cameroun vers les zones urbaines sont quelques transformations sociales majeures qui ont influencées les traditions orales de cette partie septentrionale du Cameroun et indirectement le statut de la femme. Gardienne et détentrice de l’oralité dans la plupart des aires culturelles du Nord-Cameroun, elle commence à consacrer moins de temps à cela parce qu’attirée vers d’autres centres d’intérêts comme la télévision, le téléphone portable... Certaines esseulées par manque d’auditoire sont contraints de s’endormir tôt les soirs.
L’échange et la convivialité qui existaient auparavant lors de ces inoubliables moments de partage semble être remplacés par des préoccupations plus actuelles où les TIC font désormais partir des priorités de la population. L’intérêt individuel prime désormais sur l’intérêt collectif. Les traditions orales, l’un des trésors qui fait l’authenticité des cultures africaines surtout dans les villages commencent à disparaître progressivement des mœurs et à perdre son originalité. On assiste ainsi à une lente mais effective disparition de l’oraliture au profit de l’oralitic. C'est-à-dire que les traditions orales se perdent ou sont reléguées au second rang.
Cependant, au lieu de considérer l’oralitic comme la nouvelle forme de phagocytose de l’oraliture, il sera plus bénéfique de chercher à concilier les deux concepts pour arriver à une synthèse enrichissante . Laquelle pourra être comme un ferment, un catalyseur au développement culturel de chaque groupe. En outre, on peut faire cohabiter pacifiquement les TIC et l’oraliture en créant une forme de complémentarité. On peut à cet effet créer des nouvelles formes de diffusion des textes oraux à l’aide des TIC. Ainsi à travers le développement culturelle, on pourra aspirer à redonner un nouveau visage à ces populations et par ricochet les intégrer dans les circuits de socialisation efficients.
Par ailleurs, il faut noter que les contes, les mythes, les chants, les proverbes et les devinettes pour ne citer que ceux-là ont besoin des TIC pour se pérenniser et se diffuser à une large échelle. Leur mise en circulation et leur diffusion au niveau mondial peut efficacement contribuer à la valorisation des cultures au Nord-Cameroun. Cette vaste région au potentiel humain important possède une diversité linguistique et culturelle riche et variée. Mais cet atout est négligé par beaucoup qui perçoivent le "développement" local sous d’autres angles. En dépit de toutes les considérations préétablies sur les traditions orales et leur impact au développement, on peut proposer une nouvelle lecture du développement au travers de l’oraliture par l’usage de l’oralitic.
L’oraliture peut être aussi l’une des voies par laquelle passe l’éducation des membres d'une communauté. On ne le dira jamais assez, les contes à travers leur fonction pédagogique et satirique peuvent intégrer la dynamique sociale actuelle et utiliser les TIC pour véhiculer des informations pouvant aider à rééduquer la société. Ceci peut efficacement permettre à cette société de se remettre parfois en cause face à tout ce qui vient de l’extérieur, d’opter pour un choix réfléchi et non passionnel afin de mieux faire la synthèse entre les acquis actuels et les valeurs du groupe. Ainsi, les contenus véhiculés par les TIC pourront avoir une couleur plus locale. La télévision pourra être un moyen efficace pour diffuser des programmes aux contenus interessant dans les langues locales et par rapport aux réalités de chaque localité. En jouant sur la pertinence des contenus des programmes diffusés par les médias, on peut également améliorer le bas niveau d’analphabétisme des femmes du Septentrion du Cameroun, les aider à créer des structures pouvant générer quelques revenus pour face à ce crucial problème de pauvreté dans cette région du Cameroun.
L’échange et la convivialité qui existaient auparavant lors de ces inoubliables moments de partage semble être remplacés par des préoccupations plus actuelles où les TIC font désormais partir des priorités de la population. L’intérêt individuel prime désormais sur l’intérêt collectif. Les traditions orales, l’un des trésors qui fait l’authenticité des cultures africaines surtout dans les villages commencent à disparaître progressivement des mœurs et à perdre son originalité. On assiste ainsi à une lente mais effective disparition de l’oraliture au profit de l’oralitic. C'est-à-dire que les traditions orales se perdent ou sont reléguées au second rang.
Cependant, au lieu de considérer l’oralitic comme la nouvelle forme de phagocytose de l’oraliture, il sera plus bénéfique de chercher à concilier les deux concepts pour arriver à une synthèse enrichissante . Laquelle pourra être comme un ferment, un catalyseur au développement culturel de chaque groupe. En outre, on peut faire cohabiter pacifiquement les TIC et l’oraliture en créant une forme de complémentarité. On peut à cet effet créer des nouvelles formes de diffusion des textes oraux à l’aide des TIC. Ainsi à travers le développement culturelle, on pourra aspirer à redonner un nouveau visage à ces populations et par ricochet les intégrer dans les circuits de socialisation efficients.
Par ailleurs, il faut noter que les contes, les mythes, les chants, les proverbes et les devinettes pour ne citer que ceux-là ont besoin des TIC pour se pérenniser et se diffuser à une large échelle. Leur mise en circulation et leur diffusion au niveau mondial peut efficacement contribuer à la valorisation des cultures au Nord-Cameroun. Cette vaste région au potentiel humain important possède une diversité linguistique et culturelle riche et variée. Mais cet atout est négligé par beaucoup qui perçoivent le "développement" local sous d’autres angles. En dépit de toutes les considérations préétablies sur les traditions orales et leur impact au développement, on peut proposer une nouvelle lecture du développement au travers de l’oraliture par l’usage de l’oralitic.
L’oraliture peut être aussi l’une des voies par laquelle passe l’éducation des membres d'une communauté. On ne le dira jamais assez, les contes à travers leur fonction pédagogique et satirique peuvent intégrer la dynamique sociale actuelle et utiliser les TIC pour véhiculer des informations pouvant aider à rééduquer la société. Ceci peut efficacement permettre à cette société de se remettre parfois en cause face à tout ce qui vient de l’extérieur, d’opter pour un choix réfléchi et non passionnel afin de mieux faire la synthèse entre les acquis actuels et les valeurs du groupe. Ainsi, les contenus véhiculés par les TIC pourront avoir une couleur plus locale. La télévision pourra être un moyen efficace pour diffuser des programmes aux contenus interessant dans les langues locales et par rapport aux réalités de chaque localité. En jouant sur la pertinence des contenus des programmes diffusés par les médias, on peut également améliorer le bas niveau d’analphabétisme des femmes du Septentrion du Cameroun, les aider à créer des structures pouvant générer quelques revenus pour face à ce crucial problème de pauvreté dans cette région du Cameroun.
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